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Un triste fuyard, mais repenti


Nous étions tous assis dans la neige glaciale autour de feux de fortune qui tentaient de nous réchauffer et nous attendions des ordres pour la poursuite de notre course. Je me voyais mal reprendre le chemin de la débâcle et je manquais vraiment de courage. Alors, abandonnant lâchement mon clairon et mon tambour, je me suis faufilé entre les chevaux morts de froid vers les quelques fermes proches. On m'a ouvert la porte et là, j'ai trouvé refuge dans un foyer où il faisait chaud. Ca sentait bon la soupe et on m'en a offert. Pendant ce temps, mes collègues soldats se sont remis en marche et je les voyais tristement depuis les carreaux glacés des fenêtres de la cuisine. Je n'étais pas fier et même bien triste de mon abandon. Alors, j'ai repris, seul, le chemin entre les Verrières et Colombier où les chevaux étaient attachés aux jeunes arbres de l'allée qui conduit au lac. Ainsi j'étais réconcilié avec moi-même à la fin de toute cette triste épopée. Mais l'aventure était arrivée à son terme car les armes avaient été déposées.

 

 

Objekt:

Auguste Bachelin. "Aux Verrières, le 1er février 1871"

 

Ort:
Musée d'art et d'histoire, Neuchâtel

 

TiMer*in:
Anne-Lise de Bosset

 

über uns:
Claude, 80 ans et Anne-Lise, 72 ans

A propos du panorama des Bourbakis aux Verrières

 

www.tim-tam.ch / www.mi-s.ch | Un triste fuyard, mais repenti, Musée d'art et d'histoire, Neuchâtel